jeudi 26 février 2015

Les 5 solutions essentielles aux problèmes observés dans un texte : 4- REDISPOSER

Vous venez de compléter le premier jet d'une nouvelle ou d'un conte, d'un chapitre de roman, d'un extrait de pièce ou de scénario ?

Garder à l’esprit les cinq opérations décrites dans cette série d’articles pourrait vous aider à solutionner plusieurs des petits problèmes décelés au sein du premier jet de ce texte, au moment de le relire avec un peu de recul.

4- REDISPOSER

Quelquefois, une phrase ou un paragraphe qui fonctionne plutôt bien, et qui présente des avantages narratifs ou dramatiques évidents, apparaît toutefois à un endroit, dans le texte, où il est actuellement perçu comme un élément quelque peu déplacé, qui semble interrompre ou freiner le mouvement naturel du récit.

L’effet produit par cet extrait ne possède alors ni les qualités d’un adroit rebondissement, ni celles d’une souhaitable ellipse ou avantageuse rupture de rythme… Peut-être ce problème pourrait-il être résolu en déplaçant tout simplement ce passage ?

À ce titre, s’avérerait-il bénéfique d’intégrer la phrase ou l’extrait problématique au sein du paragraphe précédent ou du suivant ? Ces quelques phrases gagneraient-elles à se présenter plus près du début ou de la fin du texte ?

Souvent, il s’avère avantageux de se demander si l’enchaînement des faits rapportés, des dialogues prononcés, des idées exprimées ne serait pas plus efficace et fluide, s’il se présentait selon un ordre quelque peu différent.

Lorsqu’il nous apparaît que d’autres successions possibles de ces phrases ou paragraphes offriraient peut-être un enchaînement davantage naturel, donnant lieu à une continuité plus harmonieuse du propos, n’hésitons pas à explorer les diverses permutations pertinentes ainsi entrevues.

Resituer de la sorte les constituantes du texte nous permettra sans doute d’accéder à une disposition de son contenu plus souple et performante que la précédente.

lundi 23 février 2015

Les 5 solutions essentielles aux problèmes observés dans un texte : 3- REFORMULER

Vous venez de compléter le premier jet d'une nouvelle ou d'un conte, d'un chapitre de roman, d'un extrait de pièce ou de scénario ?

Garder à l’esprit les cinq opérations décrites dans cette série d’articles pourrait vous aider à solutionner plusieurs des petits problèmes décelés au sein du premier jet de ce texte, au moment de le relire avec un peu de recul.


3- REFORMULER

Par endroits, des extraits fonctionnant plutôt bien (ils apparaissent clairs, dynamiques, regorgent d’action, etc.) contiennent des phrases qui semblent manquer de fluidité, qui donnent l’impression d’être longues ou tortueuses, de pouvoir visiblement être éclaircies ou allégées.

L'une des solutions adéquates est sans doute alors de reformuler les phrases en question, c’est-à-dire de revoir le choix de vocabulaire initial, en optant désormais pour des mots ou expressions synonymes et/ou qui s’avéreraient en fait plus justement choisies, en plus d'apparaître à la fois davantage naturelles, et visiblement moins lourdes.

En d’autres cas, c’est l’organisation syntaxique de telle ou telle phrase qui gagnera à être revue, en jouant en particulier sur l’ordre de présentation des faits qu’elle décrit ou des informations qu’elle révèle. Un mouvement plus net pourrait notamment être donné au propos en procédant du général au particulier dans l’enchaînement des idées au sein d’une réplique ou d'une description d'action s’étirant sur quelques lignes, par exemple.

Dans la plupart des cas, la clé du problème consistera à prendre conscience du sens précis de ce que nous cherchons à exprimer, en tel ou tel passage spécifique. Une fois cette signification identifiée, il serait bénéfique de tenter de la communiquer en usant de mots différents, mais surtout plus adéquats que ceux antérieurement employés. Nous visons ici le choix du mot, de l’expression la plus juste pour communiquer l’idée en question, mais aussi sa présentation sous une forme plus conviviale, bien que tout à fait adaptée au type de texte en remaniement.


Nous essaierons ainsi, par le recours à ces stratégies, de forger des tournures de phrases possédant une limpidité accrue, un meilleur souffle et davantage d’envol.

jeudi 12 février 2015

Les 5 solutions essentielles aux problèmes observés dans un texte : 2- DÉVELOPPER

Vous venez de compléter le premier jet d'une nouvelle ou d'un conte, d'un chapitre de roman, d'un extrait de pièce ou de scénario ?

Garder à l’esprit les cinq opérations décrites dans cette série d’articles pourrait vous aider à solutionner plusieurs des petits problèmes décelés au sein du premier jet de ce texte, au moment de le relire avec un peu de recul.


2- DÉVELOPPER

Le passage en question manque de fluidité, de clarté ou d’impact ? Pourtant, il se révèle tout de même utile à la progression de l’action ?

Par ailleurs, s’y trouvent dévoilées des informations utiles, offrant des repères avantageux pour la compréhension de l’œuvre ? Ces faits clarifient notre vision des conflits en cours ou permettent de mieux apprécier les nuances de l’évolution psychique que connaissent les personnages ?

En de tels cas, la solution appropriée serait sans doute alors de développer quelque peu ce passage problématique, en vue de le rentre plus attrayant et efficace.

À cette fin, l’intégration de rebondissements et l’intensification du conflit (en le laissant notamment durer, s’aggraver et s’approfondir, et en poussant les personnages à s’y opposer avec davantage de vigueur), contribueront de toute évidence à accroître l’impact de cette section du texte.

Pourront également, ici et là, être ajoutées des transitions contribuant à une fluidité accrue de cet extrait. L’addition de quelques précisions manquantes, ailleurs, permettrait sûrement d’éclaircir ce qui demeurait jusqu'ici confus.


Enfin, le recours à un vocabulaire plus imagé, évocateur et sensoriel (voir mon article Le recours aux impressions sensorielles pour s'inspirer) rendra plus facile à imaginer l’action, et risque ainsi de nous impliquer davantage dans les situations dépeintes, de nous en faire ressentir de façon plus tangible l’atmosphère caractéristique et les enjeux déterminants.

lundi 2 février 2015

Les 5 solutions essentielles aux problèmes observés dans un texte : 1- COUPER

Vous venez de compléter le premier jet d'une nouvelle ou d'un conte, d'un chapitre de roman, d'un extrait de pièce ou de scénario ?

Garder à l’esprit les cinq opérations décrites dans cette série d’articles pourrait vous aider à solutionner plusieurs des petits problèmes décelés au sein du premier jet de ce texte, au moment de le relire avec un peu de recul.


1-     COUPER

C’est, de toute évidence, l’issue la plus simple quand est décelé dans le texte un extrait visiblement superflu ou tortueux, exagérément complexe à dynamiser ou à récrire. 

Si un passage spécifique, en plus de traîner un peu trop ou de s'avérer problématique (par exemple, il manque de clarté ou d’impact), n’est pas significativement source d’action et n’apporte pas non plus d’informations essentielles à la compréhension (qu’il serait difficile de révéler ailleurs) : c’est le moment de couper

On optera en particulier pour la coupure lorsqu'un extrait boiteux serait long et ardu à retravailler, sans qu'on ait bon espoir de parvenir à en faire un passage suffisamment actif et attrayant du récit. En de tels cas, il n'est tout simplement pas "rentable" d'investir temps et énergie dans le remaniement en profondeur d'une section du texte qui se révèle trop abondamment à récrire.

Le choix de couper, aussi, est tout à fait justifié et avantageux lorsque des digressions évidentes sont perçues comme des longueurs dont le texte gagnerait fort à se passer. Bien entendu, il est également bénéfique de prendre l'habitude de sabrer quelques mots superflus, ici et là, lorsqu'on en remarque la présence au gré des phrases. 

Toutefois, il ne faut pas user du bistouri chaque fois que le moindre problème est décelé ! Souvent, d’autres approches (comme celles présentées dans les articles suivants) seraient bien plus adroites, pour combler les lacunes observées dans un passage donné du texte, que le fait de s'en tirer à bon compte en le supprimant. 

Après tout, rappelons-nous qu'en coupant, on élimine le problème plutôt que d'apprendre à le solutionner !